Les Perses d’Eschyle
Traduit par Sylvie Carré, L’Haÿ-les-Roses (94240)
Illustrations à la peinture à l’huile sur toile de la tragédie d’Eschyle.
« Il me sembla que deux femmes bien vêtues, l’une parée de vêtements perses, l’autre par contre de doriens, venaient à ma vue, par la taille les plus remarquables de beaucoup parmi les femmes d’aujourd’hui, et par la beauté irréprochable, et sœurs de la même race ; mais pour patrie elles habitaient l’une la terre d’Hellade pour l’avoir obtenue du sort, l’autre la barbare. Ces deux femmes, à ce que je croyais voir, soulevaient quelque querelle l’une contre l’autre ; et mon fils s’en étant aperçu tentait de les contenir et de les calmer, et sous son char il les attelle au joug toutes deux et leur met la courroie au cou ; et l’une sous ce harnachement faisait la tour haute, et dans les rênes avait une bouche facile à gouverner, mais l’autre se débattait, et de ses deux mains met en pièces l’équipement du char et l’empoigne entier de force malgré le mors et brise le joug en son milieu ; mon fils tombe, et son père, Darios, se place auprès de lui en le plaignant ; mais quand Xerxès le voit, il déchire les vêtements autour de son corps. Ce sont donc ces choses que je dis avoir vues. »
« et dardant des yeux, bleu sombre, le regard du dragon sanguinaire, avec ses nombreux bras et ses nombreux vaisseaux, et précipitant son char syrien, il mène contre des hommes glorieux par la lance l’Arès dompteur à l’arc ;
et il n’est pas croyable que personne, résistant à un grand torrent d’hommes, contienne par de solides remparts l’invincible flot de la mer ; car irrésistible est l’armée des Perses et leur peuple a la pensée forte.
(…)
Car tout entier un peuple poussant ses chevaux et foulant le sol a disparu comme un essaim d’abeilles avec le chef d’armée, ayant passé, attelé des deux côtés, le cap marin commun aux deux terres »
Suite en cours de réalisation.