Ces 19 et 20 juin, nous avons organisé sur un jour et demi un stage dédié à la technique de l’encre. C’est une technique que j’apprécie beaucoup dans mes réalisation, mais difficile, peut-être encore plus que l’aquarelle. Il faut peindre vite et réagir à chaque mouvement de l’encre immédiatement. En revanche, elle crée par elle-même des couleurs et des effets magnifiques.
Une fois n’est pas coutume, j’ai donc proposé de commencer par des exercices avant de se lancer dans la réalisation. Nous nous sommes amusées un moment à tester l’encre dans diverses quantités d’eau, à la regarder fuser et se mélanger, avec quelques exclamations parfois d’admiration et parfois de frustration devant ses effets imprévisibles. Car non seulement l’encre fuse dans l’eau de façon inattendue et incontrôlable, mais de plus elle le fait différemment selon la quantité d’eau sur la feuille, dans la couleur, sur le pinceau… et même inégalement selon les couleurs : l’encre de Chine fuse trop, le jaune Sennelier pas assez…





Après ces exercices mais avant de se lancer dans la réalisation à proprement parler, j’ai proposé de peindre une petite zone d’eau, partie des modèles sylvestres que j’avais prévus. L’eau impose de travailler sur papier mouillé et d’anticiper les reflets, les ombres et les lumières. C’est aussi un exercice difficile quand il n’y a pas de contours définis ni de premier plan net pour organiser l’espace de la peinture et la rendre intelligible.




Enfin, vendredi matin, nous nous sommes lancées dans les paysages. Ceux-ci ont demandé encore plus de réflexion préalable : repérer et éventuellement réserver les blancs, identifier les différents plans, choisir les parties à travailler sur papier mouillé ou sec. Il fallait aussi faire preuve de patience et attendre parfois un séchage complet pour poursuivre car la moindre humidité suffit à faire fuser l’encre.
Toutes n’ont pas eu le temps de finir, mais elles en auront l’occasion durant les cours prévu au mois de juillet.

